commis de ferme

[Invité]

ils étaient nombreux , dans les années 60
on leur confiait les taches les plus ingrates . souvent exploités , ils faisaient 70 h /semaine voir plus pour un salaire mensuel d 'environ 600 francs , soit 90 euros environ
souvent , ils n avaient méme pas l' electricité dans leur foyer , ni eau courante !
60 ans plus tard , quel contraste avec notre vie !

[Pierre31]

Je n'ai jamais connu cela.
Quand j'en vois ( de plus en plus rare ), je considère cela a de l'esclavage, .......

[grabouille]

tres courant ici ils tournaient de ferme en ferme et logeait chez l'employeur souvent dans des conditions spartiates......
j'ai le souvenir d'un qui a la fin pensait + a picoler ,il avait fait le soleil dans le mur devant chez moi en mobylette.......

[Invité]

il n' y en a plus aujourd' hui , je pense !

j' en ai connu plusieurs : une famille de "commis" n' avait pas toujours de quoi manger tous les repas …. des fois , on se contentait d' un morceau de pain avec un peu de graisse de cochon ; on ajouté un filet de vinaigre dessus pour donner un peu de gout !

[Invité]

Mon père en a eu plusieurs. Des jeunes célibataires. Un polonais,un ou deux portugais,un gars qui sortait de taule pour avoir assassiné sa tante à coups de pelle. Ils vivaient au rythme de la famille. Nourris logés. Le salaire se limitait à mettre de l'essence dans la mobylette et sortir au bal.
Quand on était au Québec,on avait embauché 4 Frangins pour ramasser de la pierre. Quelques mois après,ils ont commis ( marrant ce mot) un quadruple meurtre. Les frères Pouliot. Flippant

[grabouille]

il n' y en a plus aujourd' hui , je pense !

j' en ai connu plusieurs :   une famille de "commis" n' avait pas toujours de quoi manger tous les repas ….    des fois , on se contentait d' un morceau de pain avec un peu de graisse de cochon ; on ajouté un filet de vinaigre dessus pour donner un peu de gout !  

mdr...
quand tu vois la législation du travail,j'ai une salarié 2 h/j on est incapable de faire sa fiche de paye....

[david24]

j'en connais encore, plus beaucoup, mais il y en a, c'est aussi une cause du manque de salariés aujourd'hui dans l'agriculture, c'est que beaucoup ont encore gardé cette mentalité, ça ne fonctionne plus pareil, et heureusement

[farmer du 62]

la france a vocation de ne plus produire, juste faire du service,l exemple de la complexité de la fiche de paie pour empecher de la realiser soi meme est déplorable
je suis presque sur qu aucun politique n arriverai a faire ta fiche de paie grabouille, grande étude ou pas
Et ils luttent contre le chomage

[baba]

Mes arrières grands parents en ont eu un, un enfant placé. Il m'a toujours dit que mon arrière grand-père n'a jamais fait de différence avec ses enfants. Dans la famille nous l'avons toujours appelé tonton, ma tante est la marraine de sa fille, et sa fille celle de ma soeur, sa femme a été ma nourrice. Il n'y a pas de lien de sang mais plus que ça.

[lolo13430]

Mon grand père en a eu plusieurs et mon père 2 dont un je me souviens une perle le gars

[Invité]

Mon père en a eu plusieurs. Des jeunes célibataires. Un polonais,un ou deux portugais,un gars qui sortait de taule pour avoir assassiné sa tante à coups de pelle. Ils vivaient au rythme de la famille. Nourris logés. Le salaire se limitait à mettre de l'essence dans la mobylette et sortir au bal.
Quand on était au Québec,on avait embauché 4 Frangins pour ramasser de la pierre. Quelques mois après,ils ont commis ( marrant ce mot) un quadruple meurtre. Les frères Pouliot. Flippant

gentils , les commis de ferme du papa de laurent ……. gentils !

[salicapi]

.......dans le même registre, un peu avant : les prisonniers de guerre...
......celui de mes parents est revenu tous les ans ...ainsi qu'a leurs .....obsèques . Comme baba, il faisait partie de la famillle.

[caseih]

j'en connais encore, plus beaucoup, mais il y en a, c'est aussi une cause du manque de salariés aujourd'hui dans l'agriculture, c'est que beaucoup ont encore gardé cette mentalité, ça ne fonctionne plus pareil, et heureusement

c'est surtout a cause du manque d'argent dans les fermes et 50 ans apres le probleme n'a pas change
malheureusement aujourdhui impossible a en trouver,et tu finirait vite au trou
assimiler ca a de l'esclavage faut pas exagerer
dans certaines fermes ils etaient bien traites et vivaient aussi bien que le maitre de maison,la difference le patron avait les capitaux,lui rien a leguer
par contre c'est vrais dans certains endroits ils etaient maltraites
quand on voit la pauvrete dans beaucoup de fermes ou on peut pas prelever 300e/mois, 90e par mois pour l'epoque c'etait pas si mal
surement dans le nord car dans le sud ,j'ai pas connu mais je voit pas les fermes de l'epoque pouvoir donner ca
c'etait le gite et le couvert,pas plus

[alaindesalpes]

Mon arrière arrière grand père (né en 1826) était "journalier" à Peyrieu dans l'Ain.
J'ai une copie de l'acte de naissance de son fils (mon arrière grand-père né en 1857) où le père s'est présenté devant l'officier d'Etat civil accompagné de deux voisins (les témoins) et il a signé "d'une croix, faute de ne savoir signer son nom".
Par contre, il avait une maison à lui. Elle est encore dans la famille, appartenant à un cousin éloigné qui l'a transformée en gîte.

[guy37]

A cette époque il n'y avait aucune aide social ! si tu voulais avoir le gite et le couvert tu devais prendre se que tu trouvais même les boulots les plus ingrats ! heureusement que cette époque est révolu !

[Invité]

Révolu oui mais à cette époque il y avait pas une bande  de fainean à nourrir  avec des allocations. ils avaient faim
, ils battaient la campagne pour travailler et pouvoir ce nourrir .

[david24]

j'en connais encore, plus beaucoup, mais il y en a, c'est aussi une cause du manque de salariés aujourd'hui dans l'agriculture, c'est que beaucoup ont encore gardé cette mentalité, ça ne fonctionne plus pareil, et heureusement

c'est surtout a cause du manque d'argent dans les fermes et 50 ans apres le probleme n'a pas change
malheureusement aujourdhui impossible a en trouver,et tu finirait vite au trou
assimiler ca a de l'esclavage faut pas exagerer
dans certaines fermes ils etaient bien traites et vivaient aussi bien que le maitre de maison,la difference le patron avait les capitaux,lui rien a leguer
par contre c'est vrais dans certains endroits ils etaient maltraites
quand on voit la pauvrete dans beaucoup de fermes ou on peut pas prelever 300e/mois, 90e par mois pour l'epoque c'etait pas si mal
surement dans le nord car dans le sud ,j'ai pas connu mais je voit pas les fermes de l'epoque pouvoir donner ca
c'etait le gite et le couvert,pas plus

faut arrêter un peu a un moment, ça n'a rien a voir avec le fait qu'ils n'étaient pas bien traités, vous ne savez pas ce que c'est d'avoir des salariés, et peut être tu ne l'a pas été, quand aux revenus a 300 euros, je ne suis pas parisien pour gober des choses pareilles, je suis agriculteur, travaille pour des agriculteurs, je sais comment ça se passe (j'ai aussi été salarié)

[pig]

A cette époque il n'y avait aucune aide social ! si tu voulais avoir le gite et le couvert tu devais prendre se que tu trouvais même les boulots les plus ingrats ! heureusement que cette époque est révolu !

mon grand père paternel était journalier aussi
l'année de ma naissance il a été emmené quasi mourant
à l’hôpital ils lui ont enlevé l'estomac il s'en est sorti il avait 62 ans
il n'a sans doute plus travaillé après
il est mort quand même à 85 ans en 1980 mais il n'avait rien même pas de maison
que dalle à léguer à ses enfants
il touchait une retraite mais sans doute sans avoir cotisé
et sa pension de guerre
je me souviens de son indignation en voyant les tas de bois pourrir dans les champs suite à des arrachages de haies
alors que lui se chauffait avec du bois de terre
c'est à dire déterrer les souches des arbres abattus
je crois bien que c'est pour ça qu'on a toujours chauffé au bois
je n'ai pas la nostalgie de cette époque contrairement aux bobos qui voudraient revoir l'agriculture reculer d'un siècle

[grumpy]

ils étaient nombreux , dans les années 60
on leur confiait les taches les plus ingrates .   souvent exploités , ils faisaient 70 h /semaine  voir plus  pour un salaire mensuel d 'environ 600 francs , soit 90 euros environ
souvent , ils n avaient méme pas l' electricité dans leur foyer , ni eau courante !
60 ans plus tard , quel contraste avec notre vie !  

90 €, c'est le SMIC (SMIG) brut mensuel de 1970.
Soit effectivement aux environs de 600 Fr de l'époque.

[Titi]

J'ai presque envie de dire que ça serait pas mal de revenir un siècle en ar Plutôt 70 à 80 ans
Mes 2 grands pères ont commencè commis de ferme, mon paternel était placé (il était de l'assistance publique) il nourrissait les cochons, il m'a toujours dit au moins il mangeait des patates...
Ils ont tout deux réussi en agriculture, ils avaient tracteurs voitures et commis ( comme les notables de l'époque) et le respect des gens qu'ils nourrissaient. Le commis partageait la chambre de mon père, mon père était le seul garçon, il avait 3 sœurs.

[westvar]

Chez nous ça n'existait pas, ou alors pas pour longtemps : il y avait du travail à coté, à la mine ou dans la construction, et les gents allaient au plus offrant...

[baba]

j'en connais encore, plus beaucoup, mais il y en a, c'est aussi une cause du manque de salariés aujourd'hui dans l'agriculture, c'est que beaucoup ont encore gardé cette mentalité, ça ne fonctionne plus pareil, et heureusement

c'est surtout a cause du manque d'argent dans les fermes et 50 ans apres le probleme n'a pas change
malheureusement aujourdhui impossible a en trouver,et tu finirait vite au trou
assimiler ca a de l'esclavage faut pas exagerer
dans certaines fermes ils etaient bien traites et vivaient aussi bien que le maitre de maison,la difference le patron avait les capitaux,lui rien a leguer
par contre c'est vrais dans certains endroits ils etaient maltraites
quand on voit la pauvrete dans beaucoup de fermes ou on peut pas prelever 300e/mois, 90e par mois pour l'epoque c'etait pas si mal
surement dans le nord car dans le sud ,j'ai pas connu mais je voit pas les fermes de l'epoque pouvoir donner ca
c'etait le gite et le couvert,pas plus

faut arrêter un peu a un moment, ça n'a rien a voir avec le fait qu'ils n'étaient pas bien traités, vous ne savez pas ce que c'est d'avoir des salariés, et peut être tu ne l'a pas été, quand aux revenus a 300 euros, je ne suis pas parisien pour gober des choses pareilles, je suis agriculteur, travaille pour des agriculteurs, je sais comment ça se passe (j'ai aussi été salarié)

c'est l'éternel problème du mélange entre revenu et prélèvements privés, sans oublier les charges qui passent en compta et qui relèvent du perso

[david24]

c'est ce que je dis, un salarié, il ne lui reste pas 350 euros quand il a tout déduit

[Invité]

Je ne veux pas créer de polémiques en ouvrant ce sujet.
Plutôt insister sur le fait que ces gens bossaient énormément sans se plaindre, même souvent dans la bonne humeur.. Avec de maigres compensations..
Par rapport à aujourd'hui, on pourrait croire que c était au moyen âge.. Alors que c était il y a 60 ans..

[grabouille]

alors que maintenant ca bosse plus ca se plaint tout le temps et ca coute une fortune.....

[Jardinier du 70]

Vous oubliez un truc dans vos calculs -> l' inflation.

600 francs en 1960 correspondent aujourd' hui à 1000€ donc il y a encore énormément de commis … et pas que dans l' agriculture !!!

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Sinon mes beaux parents en ont encore un … si on peut dire.
Un enfant parisien abandonné par sa mère et placé par la ddass à l' époque de mes arrières beaux parents si on peut dire ainsi.
Très gentil mais un peu "simplet".
Assez cultivé (beaucoup de lecture) mais il n' a jamais passé le permis ni même conduit un tracteur, il s' occupait du troupeau laitier.
Il vivait avec eux mais la vie était quand même "spéciale", pas intégré à 100% (il avait par exemple ses couverts spécifiques).
Puis à l' époque de mes beaux parents il est devenu un membre la famille à part entière. Ma femme le considère comme son grand père et ma belle mère est sa tutrice pour s' occuper de l' administratif et de l' intendance.
Il est aujourd' hui en retraite en foyer logement et a passé Noël avec nous.

[westvar]

Je ne veux pas créer de polémiques en ouvrant ce sujet.
Plutôt insister sur le fait que ces gens bossaient énormément sans se plaindre, même souvent dans la bonne humeur.. Avec de maigres compensations..
Par rapport à aujourd'hui, on pourrait croire que c était au moyen âge.. Alors que c était il y a 60 ans..

C'est ceux qui restait et qui ne prenait pas le risque de partir, à cette époque, il y avait du boulot bien payé mais pas à la campagne. Mes oncles ont quittés le village à cette époque pour aller bosser ailleur et ne sont jamais retourné.
C'est pas l'exploitation de mon grand père qui les aurait nourri, et les autres n'étaient pas mieux. En usine ils bossaient, mais il y avait la paye et beaucoup d'avantages aussi.
Le choix c'était rester au village et prendre le boulot qui avait avec ce que l'on pouvait bien te donner, ou se barrer en espérant trouver mieux.
A l'époque mon père bossait ouvrier dans une ferme en plus de son exploitation pour arriver à vivre !

[pollux]

J'en ai connu 4 quand j'étais gamin.

Les trois premiers étaient dans des fermes de ma commune,ils étaient pas trop malins mais gentils et travailleurs.
Les agriculteurs chez qui ils étaient,s'occupaient d'eux correctement,nourris,logés,blanchis,une petite paie à côté.

Le 4ème était un ivrogne invétéré!

Ils tournait de ferme en ferme à la recherche d'un peu de boulot,deux-trois litres de rouge par jour et un coin dans le foin lui suffisait...

Le gars dégageait une odeur...

A la fin,il alternait avec des séjours à l'hôpital pour se faire sevrer,mais revenait après quelques mois après avoir fugué.

Au tout début que je me suis installé,(84-85) j'arrive à l'étable un matin,les yeux à moitié ouverts,
je commence à donner du foin aux vaches quand un gars se lève du tas de foin en vrac devant moi!

J'ai eu la peur de ma vie!

C'était lui,en mauvais état...il est mort quelques jours plus tard.

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